Dans une série d’événements entièrement prévisibles, le président des États-Unis Donald Trump a indirectement déclaré qu’il rencontrerait prochainement des représentants de l’industrie du jeu vidéo.
Il s’agit d’une vague suite aux suggestions tout aussi vagues que Trump a faites la semaine dernière, selon lesquelles les jeux vidéo pourraient d’une certaine manière être liés à l’horrible fusillade de masse qui a eu lieu dans un lycée de Parkland, en Floride, le 14 février.
Le commentaire concernant la réunion a été fait en réponse à une question de l’Associated Press aujourd’hui lors du briefing de la Maison Blanche. Le journaliste Zeke Miller a demandé pourquoi le président ne parvenait pas à faire en sorte que les législateurs se plient à sa volonté en matière de contrôle des armes à feu.
Je ne pense pas qu’il s’agisse nécessairement de ‘se plier à sa volonté’, a répondu Mme Sanders. Je pense qu’il s’agit d’une discussion permanente sur les meilleurs textes de loi qu’ils peuvent proposer. Hier, c’était certainement une partie importante de cela.
Cette réunion intervient après diverses annonces selon lesquelles certains éléments de la législature ne chercheraient pas à faire adopter de nouveaux projets de loi visant à apporter une réponse substantielle aux fusillades de masse. Donc pas de nouvelle législation sur le contrôle des armes à feu, et aucune tentative de remédier à la violence systémique comme la brutalité policière.
Il convient de souligner que ce n’est pas la première fois que la Maison Blanche lance ce type de réponse. L’industrie des jeux a toujours été la cible de tentatives réactionnaires de législation qui se raccrochent souvent à la paille. Certaines personnalités et publications se sont opposées à la participation à ces réunions, estimant que se présenter dans ces circonstances revenait à admettre la culpabilité du lien supposé entre jeux vidéo et violence. Un lien dont l’existence n’a pas été définitivement démontrée.
Et il semblerait que le chaos caractéristique de la présidence Trump ait également affecté cette annonce. S’adressant à diverses publications, l’ESA a déclaré qu’elle n’avait pas reçu une telle invitation de la part de la Maison Blanche.
L’ESA et nos entreprises membres n’ont pas reçu d’invitation à rencontrer le président Trump, a déclaré un représentant de l’Entertainment Software Association à Poygon, Gamasutra et d’autres.
Le représentant a également fait une déclaration sur le lien erroné entre les jeux vidéo et la violence, écrivant que l’industrie américaine des jeux vidéo a une longue histoire de partenariat avec les parents et plus de 20 ans de classification des jeux vidéo par l’Entertainment Software Rating Board. Nous prenons des mesures importantes pour fournir des outils afin d’aider les joueurs et les parents à prendre des décisions éclairées en matière de divertissement.
Dans l’ensemble, il semblerait que la présidence Trump fasse les gestes habituels de grandiloquence publique au lieu d’une réponse satisfaisante à la violence armée, comme c’est le cas pour les politiciens américains depuis des décennies.
